vendredi 16 avril 2010

Courbatures, crampes : l'acide lactique un coupable facile

En fait, l'acide lactique n'apparaît quasiment pas en tant que tel dans l'organisme. Il est immédiatement dissocié en un sel appelé lactate et un proton. C'est pourquoi on parle souvent de lactate. Les mesures de concentration en lactate sont le plus souvent effectuées après le passage de cette molécule dans le sang.

La relation entre acide lactique et courbatures est pour le moins mystérieuse. Comment expliquer en effet qu'un sportif très entraîné ressentent beaucoup moins les courbatures qu'un sportif occasionnel alors que sa production d'acide lactique est largement supérieure ? Comment expliquer également que certains sports soient nettement plus épargnés que d'autres ? Les nageurs étant d'ailleurs plutôt bien lotis dans ce domaine ?

Aucune corrélation n'a pu être trouvée lors d'expériences associant prélèvements sanguins et questionnaire sur les douleurs ressenties.
Les corrélations ne sont pas plus évidentes entre la concentration en lactate et l'apparition de crampes. On peut même développer des crampes musculaires pendant le sommeil à un moment où la lactatémie est particulièrement basse.
D'autres mécanismes nettement plus probables expliquent l'apparition des courbatures et des crampes notamment les microlésions musculaires pour les courbatures, la déshydratation ou les carences minérales pour les crampes.

Ces mécanismes étant restés longtemps méconnus ou incertains, l'acide lactique a, par défaut, longtemps constitué un coupable facile.