mardi 4 septembre 2007

Kranj : jeudi 30 Août

200 pap aujourd'hui. Première série à 8h... A 9h et demie, tout sera joué...

Lever au petit matin pour un petit déjeuner qui a du mal à passer. Trop matinal pour moi... Je vais me contenter du yaourt, de la compote et du jus d'orange. Je mangerai plus "solide" dans la voiture.

Dehors comme dedans il fait tout gris... pas grand monde au bord du bassin, les candidats au 200 pap ne se bousculent pas... On retrouve Pascal et Jipé déjà à l'échauffement.

Le coeur qui bat quand même... Un an de travail qui va se jouer en moins de 4' tout compris... Contrôler le mental pour rester dans le présent -m'échauffer-, et pas me laisser envahir. 200 pap, çà reste quand même impressionnant physiquement... Pour chacun, la tension est palpable... Pas trop de plaisanteries ce matin...
Inéluctablement, le temps avance... 18 séries en messieurs, puis 4 avant moi en dames. Mettre la combi, bien me couvrir... il fait froid et il pleut.
A Gilbert. Finaliste. Au tour de Jipé maintenant. A nouveau au pied du podium... Enfin, Fred et Pascal. Fred au pied du podium lui aussi. Pascal juste derrière. Il sort de l'eau, vient vers moi et me dit "tu vas voir, c'est super... j'ai rien senti!"
C'est l'heure de me diriger vers la chambre d'appel. Là aussi, l'ambiance est plus lourde que les jours précédents... Cette fois ci encore, j'ai le troisième temps. Devant, la Tchèque d'hier et une Russe qui a gagné le 800...
Elles sont engagées à 3'15. A peine moins que moi. Les autres semblent loin. Ballet entre les chaises. Bonnet, lunettes. Continuer à bouger, il fait sacrément froid. Je pense à Jacques, à sa remarque sur les conséquences positives de la météo de Megève et je souris.
Enfin, sur la plage de départ. Aux ordres du starter qui encore une fois va bâcler. Très rapidement, la Tchèque prend les commandes, juste devant, et j'aperçois la Russe à notre gauche. Autour, comme d'habitude, le grand vide... Première longueur, bien nagée, bon rythme me semble-t-il. Virage au 100m en deuxième position. Maintenant, allonger, un cycle de bras après l'autre. Au 150, je ne suis pas du bon côté pour virer mais je sais que la Russe n'est pas loin. Les bras deviennent lourds, lourds... Tenir bon. Je n'ai pas fait tout ce travail pour laisser tomber maintenant... Baisser la tête, pousser loin derrière, un cycle de bras après l'autre, je vois le mur se rapprocher... Pas lâcher, continuer encore et encore... Préparer l'arrivée. Il faut choisir. Vite. Finir avec une grande ondul et glisser ou deux mouvements plus courts. Je choisis l'ondul et c'est fini!! J'entends crier à gauche, je regarde le tableau. Deuxième! Hier, j'ai perdu une marche, aujourd'hui, j'en gagne une!! La Russe pas loin.
Profiter. Même si le temps n'est pas celui que j'espérais, ce n'est pas le plus important. Cà se bouscule dans ma tête. Je souris à tous ceux qui se sont occupés de moi à un moment ou à un autre -Monsieur Lahana, Jacques Noé, Alex, Catherine, Eric- à Pierre et aux enfants qui ont supporté stoïquement mon rythme de vie un peu décalé, à tous ceux qui m'ont encouragée, réconfortée ou remotivée tout au long de l'année, même quand c'était dur pour eux aussi... Beaucoup sont là et me font des grands signes. Vite, aller les retrouver et partager! "couvre toi vite" me dit Jean-Paul qui a récupéré mon panier. Le froid? Je ne le sens même plus!! Les bises, si!! Quelle aventure!!!

Un long moment d'attente avant le podium... J'ai envoyé quelques sms et mon téléphone n'arrête pas de sonner! Jean-Mi, Jean-Pascal qui arrive ce soir, Bibi depuis Bled, Catherine, Eric, Alain, tous les Olivier de mon répertoire! Passage au "club France" . Félicitations de Guy Dupont qui réprésente la Fédé. Il est tout content. Le compteur aux médailles tourne bien quand même!

Enfin, l'appel pour la remise des récompenses. Bise à la troisième, deuxième marche, médaille autour du coup, bise de la première, photos. Tout çà, comme dans un rêve... Ouaah, que je suis contente!!

On a terminé notre journée et on décide avec Jipé et sa famille d'aller visiter des grottes à 80 kms de là. Un réseau qui couvre plusieurs centaines de kms², s'étend jusqu'en Italie et a servi de maquis aux résistants slovènes pendant la deuxième guerre mondiale. Le paysage est féérique... le chocolat chaud à tomber dedans!

Pendant ce temps là, à Kranj, c'est le ciel qui tombe sur la tête des nageurs. Les courses vont être suspendues, comme la veille, mais devant la durée et l'intensité de la tempête, les organisateurs vont décider de continuer la journée dans le bassin couvert. En deux temps trois mouvements, les lignes d'échauffement -en travers- sont retirées, d'autres installées dans la longueur. Et c'est reparti pour les relais et le 400 dames!
Pas çà en France, un complexe de deux fois 10 lignes en 50 mètres? Kranj : quatrième ville de Slovénie...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ciao Annie,
bravissima nei 200 pap, addirittura argento [pero' che
culo (chance en argo italien)], quei 20 centesimi!
Complimenti.