Dit... c'était comment avant?

Et bien....
on avait UN maillot pour l'entraînement et l'échauffement et UN maillot pour les compétitions. On les achetait à la boutique de Monsieur Barbit dans le hall d'entrée des Tourelles. On ne disait pas encore Georges Vallerey...
Les maillots étaient ouverts dans le dos comme des maillots de plage et tellement échancrés devant qu'on tirait des quantités d'eau phénoménales...
Alors, pour les remonter et les plaquer au maximum, on faisait un pli aux bretelles -pour les plus courageuses- ou on mettait une ficelle dans le dos -pour les plus bricoleuses.
Dès qu'ils étaient mouillés, ils prenaient de toutes façons 2 tailles.

Les premiers maillots "dos nageurs" avec une fermeture éclair, on les a fait venir de Suisse. J'ai même été une des premières à les porter en France. Mon maillot "fétiche" : bleu marine avec des bandes rouges et blanches sur les côtés... Lààà! pour l'époque, maillot du troisième type!

La grande question, ce n'était pas la température de l'eau mais "çà pique?" Parce qu'on nageait sans lunettes... On a découvert les premières paires aux championnats d'Europe des jeunes à Rotterdam en Août 71... Monsieur Speedo déjà! Le joint était en plastique dur vert et elles prenaient l'eau. Les joints "mousse" sont venus après. Et bien interdites par l'entraîneur! "cà donne des défauts"... et les yeux rouges qui pleurent, un charme fou l'après midi au lycée!

Les bonnets -pour celles qui en portaient- étaient d'un joli marron clair et se déchiraient toujours au mauvais moment.

L'entraînement commençait "toujours" par un 400 4Nages... Le midi, on arrivait entre 12h29 et 12h31 au bord du bassin -plus, on était en retard avec le risque d'être renvoyé directement au vestiaire... et on disait "Bonjour, Monsieur Lahana". Il n'y avait pas de chrono au mur.

Plus on plongeait à plat, mieux c'était!
En crawl, les consignes c'était "lève les coudes" et "tire sur les bras".
En brasse, l'eau pas plus haut que les yeux. Ne jamais mettre la tête sous l'eau...
En pap, on nageait avec une seule ondulation.
Il n'y avait pas de pull... l'élastique. Eventuellement un plomb de 500g ou 1kg accroché à une ceinture enroulée autour des chevilles. Pas de paddles non plus... ni de palmes bien sûr... les planches étaient dans une sorte de liège jaune qui se désagrégeait...

En compétition, on avait droit à 2 faux départs et on ne s'en privait pas! Sauf aux Tourelles, où le mur était vraiment trop haut pour remonter à la force des bras...
Sur le plot de départ, on restait en arrière jusqu'à ce que le starter dise "Mesdemoiselles, à vos places!". Là seulement, on pouvait s'avancer et accrocher les pieds.

C'est là un temps que les moins de 40 ans, ne peuvent pas connaître....